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La Maison,  entre ciel et terre

La perte d’un enfant est une épreuve atroce. 

Cet événement tragique, contraire à l’ordre naturel des choses, a bouleversé mon existence et celle de mon entourage le plus proche.

Une partie de ma vie s’est arrêtée le jour de la mort de mon fils. J’ai, depuis, le souffle coupé. Du jour au lendemain, les pleurs sont devenus les seuls accompagnants de son souvenir. Le quotidien est devenu très difficile. Lourd, très lourd. Trois ans et six mois qu'Eric nous a quitté, je veux croire qu'il est bien, car dans mes rêves il vient me le dire mais son souvenir est toujours aussi douloureux, cette douleur est toujours tapie au fond de moi. J’aurais voulu qu’il vive. Longtemps. Plus longtemps que moi en tout cas.

 

Aujourd’hui, mes sourires ne sont que superficiels, je ne retrouverai plus jamais la même joie de vivre, beaucoup de mon entourage me l'ont dit, j'essaie encore et encore mais c'est dur, trop dur.

 

Car en vérité et malgré beaucoup de bonne volonté, je ne sais pas si je pourrai m’en remettre un jour. Quand on me demande si j’ai des enfants, je dis toujours oui j'en ai deux, ils sont dockers tous les deux, et puis je vois mon compagnon qui me regarde et je comprends qu'une fois de plus je n'ai pas assimilé, je n'ai pas accepté cette absence, je le pense toujours là ou à son travail ou chez lui.

 

En fait maintenant tous les matins, en me réveillant, je me rappelle que mon fils, mon enfant est parti dans cet autre monde dont il ne reviendra plu. Et je me demande si je vais parvenir à la fin de la journée sans m'écrouler encore en larmes avec ce désespoir immense. 

Je pense vraiment que ce projet "d'entraide", la maison entre ciel et terre, pourrait être bénéfique à beaucoup de gens

Mon fils nous a quitté il y a 42 mois, pendant près de 30 mois je me suis isolée chez moi, peu de sortie, peu de rencontres avec des amies, pourquoi ? tout simplement parce que je me sentais "différente" du fait de cette perte déchirante. 

 

Participer à ce projet, c'est pouvoir discuter avec d'autres personnes qui ont vécu  un drame similaire ou différent, écouter leur histoire, échanger des ressentis de leur peine, de leur expérience, de leur façon d'avancer dans la vie malgré l'absence et la douleur .

 

C'est apporter ma compassion, mon désir de les écouter, surtout pas les juger de quelque façon que ce soit, rire ou pleurer avec elles ou eux (car les hommes aussi ont à porter ce drame).

En fait c'est peut être égoïstement me dire que malheureusement je ne suis pas la seule à vivre un tel malheur, que d'autres comme moi ont besoin de parler de ces êtres disparus qui nous manquent tant, et qui mieux que celles et ceux qui vivent ça peuvent en parler le mieux sans lasser l'entourage ?

 

Annie

copyright 2020 - Sylvie Tissier - la Maison, entre ciel et terre