La Maison, entre ciel et terre
et à s’adapter à la nouvelle réalité. Ce processus peut être influencé par plusieurs facteurs, tels que nos croyances, notre éducation, notre fidélité familiale, notre honneur familial, nos exigences personnelles et nos épreuves vécues.
Nos croyances peuvent jouer un rôle important dans la façon dont nous vivons le deuil. Elles peuvent nous donner un sens à la mort, nous offrir un espoir de retrouver l’être perdu dans l’au-delà, nous aider à accepter la réalité et à exprimer nos émotions. Par exemple, certaines religions proposent des rituels funéraires qui facilitent le travail de deuil en permettant aux proches de se recueillir, de se soutenir et de rendre hommage au défunt1. D’autres croyances, comme le spiritisme ou la réincarnation, peuvent aussi apporter du réconfort et de la résilience aux endeuillés2.
Notre éducation peut également influencer notre façon de faire face au deuil. Elle peut déterminer les valeurs, les normes et les attitudes que nous adoptons face à la mort et à la souffrance. Par exemple, certaines cultures valorisent l’expression des émotions et le partage du chagrin, tandis que d’autres encouragent le contrôle de soi et le respect du silence3. Notre éducation peut aussi nous transmettre des modèles de coping, c’est-à-dire des stratégies d’adaptation pour gérer le stress et les difficultés liés au deuil.
Notre fidélité familiale et notre honneur familial peuvent aussi avoir un impact sur notre vécu du deuil. Ils peuvent nous inciter à respecter les volontés du défunt, à préserver son héritage, à maintenir les liens avec les autres membres de la famille et à assumer des responsabilités familiales. Par exemple, certains endeuillés peuvent se sentir obligés de prendre soin des enfants ou des parents du défunt, de gérer ses affaires ou de continuer ses projets. Ces engagements peuvent être source de soutien, mais aussi de pression ou de conflit.
Nos exigences personnelles peuvent également affecter notre processus de deuil. Elles peuvent refléter nos attentes, nos besoins, nos valeurs ou nos idéaux par rapport à nous-mêmes et aux autres. Par exemple, certains endeuillés peuvent se fixer des objectifs irréalistes ou trop élevés, comme surmonter rapidement leur chagrin, rester forts et positifs, ne pas décevoir les autres ou remplacer le défunt. Ces exigences peuvent entraver le travail de deuil en générant du stress, de la culpabilité ou du déni.
Enfin, nos épreuves vécues peuvent aussi influencer
Enfin, nos épreuves vécues peuvent aussi influencer notre façon de vivre le deuil. Elles peuvent représenter des sources de vulnérabilité ou de résilience selon notre histoire personnelle. Par exemple, certains endeuillés peuvent avoir connu des traumatismes, des pertes multiples ou des relations difficiles avec le défunt qui compliquent leur adaptation. D’autres endeuillés peuvent avoir développé des ressources personnelles, sociales ou spirituelles qui facilitent leur guérison.
Nos exigences personnelles peuvent également affecter notre processus de deuil.
En conclusion, le deuil est une expérience singulière qui implique plusieurs facteurs qui modulent notre réaction face à la perte. Il n’existe pas une seule façon correcte ou normale de faire son deuil, mais plutôt une diversité de parcours possibles selon notre personnalité, notre contexte et notre culture. Le plus important est d’écouter ses besoins, ses émotions et son rythme, tout en cherchant du soutien si nécessaire.
Notez que ces rencontres sont pour les adhérents.
Interview Sylvie Tissier Présidente de l'association La Maison entre terre et ciel
sources:
1. psychologue.net
2. usherbrooke.ca
3. infirmiers.com